Difficile de ne savoir que penser.

Publié le par Olivier Dragoni

Je trouve enfin le temps de me poser devant mon clavier pour écrire et mettre à jour mon blog après des dernières semaines trépidantes et qui ne furent pas de tout repos.

Je vous parlais dernièrement de mon escapade au Portugal lors de la semaine sainte. Cette semaine justement s’est achevé pour moi par ma première apparition des arènes de la Maestranza pour voir un des spectacles les plus nobles qui soient. Voir l’affrontement entre l’homme et le taureau, alors que le public, connaisseur ou non, retient son souffle pour ne le relâcher qu’une fois la puntilla enfoncé dans le cou du taureau. Un spectacle qui vous transporte des années en arrière tant l’attitude des toréros, les rumeurs qui traversent les gradins et la mélodie de la banda ne semblent pas avoir pris une ride depuis le début du siècle dernier. C’est donc à un véritable voyage dans le temps auquel j’ai pris part en m’asseyant sous le soleil andalou, entouré d’amis chers à mes yeux. Ce n’est certes pas la première corrida à laquelle j’avais le plaisir d’assister, mais comment ne pas apprécier l’authenticité du spectacle qu’il nous a été donné de voir, en comparaison avec les toros touristiques des ferias de Bayonne en plein mois d’Août.

 

Les férias justement, ont pris le relai de la fête à Séville, quelques jours plus tard, pour embraser la ville une semaine durant. Mais avant cela, l’arrivée de mes parents dans ma nouvelle ville a été l’occasion pour moi de voir ou de revoir les lieux qui font la réputation de la capitale Andalouse. Entre les jardins d’Alcazar, la Plaza de España ou le quartier de Santa Cruz, ce fut comme un petit retour 3 mois en arrière. Comme si je redécouvrais tout cela. Puis direction Cordoba pour sa Mezquita réputée dans le monde entier.

Départ de Séville en voiture en famille, et c’est un monument somptueux qui se présente devant nous. Coincée entre les murs de la ville, une fois rentrés dans la cour intérieure les visiteurs ne peuvent résister à l’envie de pénétrer dans ce qui fut autrefois une mosquée pour être désormais adaptée en cathédrale. Une première salle immense, soutenue par des centaines de colonnes s’offre à nous, des gravures, des ornements et des statues viennent compléter le décor. Et en se perdant dans cette salle, on tombe presque par hasard sur une cathédrale, au beau milieu de la mosquée. Difficile de ne savoir que penser, j’hésite encore entre m’émerveiller devant la facilité de passer d’un lieu de culte à un autre et la frustration devant la volonté des constructeurs de la cathédrale à vouloir s’imposer de cette manière face à la religion musulmane…

 

Mais rien ne gâchera le plaisir que m’apporte la visite de la ville et après un pique nique rapide au pied de la cathédrale, je repars en direction de Séville, en bus cette fois, pour être présent lors des premiers jours de la « feria de abril ».  Le moment le plus festif et le plus attendu pour tous étrangers résidant à Séville approche à grands pas, et la « portada » illuminée qui marque l’entrée de la zone réservée aux ferias est là pour nous le rappeler.

 

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