Rugby et 3e mi-temps...

Publié le par Olivier Dragoni

Depuis plus d’une dizaine année, mon cœur vibre pour les couleurs rouges et noires du Rugby Club Toulonnais. Et jamais je n’avais eu l’occasion de vivre cette passion avec autant de distance, habitant dans une région étrangère à la gonfle ovale. Alors quand vendredi soir j’ai hurlé de joie après la victoire Toulonnaise en terres berjalliennes, et que j’ai levé les poings au ciel une fois que l’arbitre ai mis un terme à la rencontre France-Galles, je fus saisi d’une impression étrange. Une sorte de manque combiné à une fierté de faire partie des privilégiés à connaitre ce merveilleux sport. Il en découlait une envie de le faire connaître à toutes les personnes m’entourant.

Et comme des victoires comme celles-ci cela s’arrose, ma langue fut bien pendue dans la longue nuit qui m’accompagna de vendredi à samedi, doucement, jusqu’au petit matin. Je m’endors alors avec trois images dans la tête. Celle de Martin Jagr plongeant dans l’en but, puis je revois la défense héroïque des bleus en boucle pendant 10 minutes. Mais surtout c’est la majesté du Guadalquivir que même la nuit ne parvient pas à dompter. La Tore del Oro illuminée se reflète dans les eaux mouvementées de celui qui a construit Séville durant des siècles, et qui retient depuis plusieurs semaines l’âme d’une jeune femme à laquelle la vie tendait les bras. Cette nuit là, sur le pont, il y avait comme un souffle mystique qui s’élevait des berges du fleuve, pour venir caresser la Maestranza et chatouiller le sommet de la Giralda. Non, vraiment, cette nuit n’était pas une nuit comme les autres à Séville.

Le réveil fut difficile, légère gueule de bois – ou resaca – comme on dit si joliment ici et départ en bus dès 14h pour le charmant village de « Dos cabezas de San Juan » à 50km de Séville, où se tient la 3e féria de las tapas. A ne manquer sous aucun prétexte pour les amateurs de nourritures que nous sommes avec mes colocataires ! Une fois arrivés là-bas, c’est d’abord le caractère du village perché sur une colline qui nous saute au visage. Des maisons blanches toutes plus serrées les unes que les autres, comme pour montrer que quoiqu’il arrive, quoique le progrès décide, la tradition restera présente. Et il est vrai qu’elle n’est pas prêt de disparaitre cette culture Andalouse que je commence à apprécier, mais dont je peine toujours à saisir les subtilités. J’en veux pour preuve les nombreuses personnes présentes sous le chapiteau pour les dégustations des tapas ou autres cervezas. Où encore ce couple d’espagnols, de 23 ans chacun, qui a pris le groupe de non-initiés que nous sommes sous son aile pour faire de nous de vrais aficionados de tapas andalouse ! On vante souvent l’accueil chaleureux des Nordistes, du peuple irlandais mais on oublie trop souvent de mentionné que la région de Séville dispose d’une population adorable, toujours souriante et fière de présenter son histoire et sa tradition à tout étranger pointant le bout de son nez. C’est donc la peau du ventre tendue et la tête emplie de bons souvenirs que le bus nous ramène doucement vers Séville dont les feux brillent déjà depuis quelques heures quand nous allons nous coucher. Dimanche sera la journée de récupération, pour nous et pour l’appartement auquel nous devons bien de nettoyer le salon ! Et puis Lundi, tout recommencera : les cours, les allers-retours entre l’université et notre appartement, les sourires des profs quand on ne comprend pas la question posée, etc.
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M
Une maman connait ses enfants, et je savais ta sensibilité, mais qu'elle émotion de te retrouver enfin et de retrouver aussi ton arriére grand-pére. Nous avons avec papa versé une petite larme comme beaucoup. Encore toutes mes félicitations pour ton écriture. On t'aime et tu nous manques.
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